« J’apprends chaque jour quelque chose de nouveau »
Spécialisée dans la géologie environnementale, Ifeyinwa travaille en tant qu’ingénieure eau et habitat (WatHab) pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Port Harcourt (Nigéria). « Je ne savais pas grand-chose du CICR avant de voir un article parlant de leur action, et plus je lisais, plus j'avais envie de m’engager dans le secteur humanitaire. Cela m’a donné la possibilité de réaliser mes aspirations professionnelles tout en ayant un impact réel sur la vie des gens. »
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« Mon domaine d'activité est majoritairement masculin. J’ai donc l’habitude d’être la seule femme ingénieure sur place. J’encourage les femmes à envisager une carrière dans ce domaine. Mes collègues sont merveilleux et je ne me sens jamais exclue de l’équipe. Je n'avais aucune expérience du secteur humanitaire avant de rejoindre le CICR, mais j’ai appris sur le tas et j’ai reçu tout le soutien nécessaire de mon supérieur et de mes collègues pour devenir un élément précieux de l’équipe WatHab. Si je peux le faire, beaucoup d'autres femmes peuvent le faire aussi. »

« Plus les femmes casseront les stéréotypes et seront représentées dans des métiers qui sont traditionnellement un bastion masculin, plus cela sera bien accepté »

– Ifeyinwa Luciana Nwankwo, ICRC

Si Ifeyinwa n’a que des choses positives à dire à propos de ses collègues, il n’en a pas toujours été de même dans ses relations avec les bénéficiaires, qui ont eu parfois du mal à l’accepter parce qu’elle était une femme. « Avec le temps, j’ai su convaincre ceux qui, au départ, remettaient en cause mon autorité. Je suis toujours restée confiante et j’ai continué à aider mon équipe à atteindre ses objectifs, et c'est comme ça que j’ai gagné la reconnaissance et le respect des gens. Je pense que plus les femmes casseront les stéréotypes et seront représentées dans des métiers qui sont traditionnellement un bastion masculin, plus cela sera bien accepté et nous n’aurons plus à prouver que nous en sommes capables. Voir des femmes à des postes de direction est une motivation et j’espère pouvoir moi aussi inspirer d’autres personnes à croire en elles-mêmes et à obtenir ce qu’elles veulent. »

« L’aspect le plus gratifiant de mon travail est que je continue à développer mes compétences chaque jour. Je collabore avec plusieurs ingénieurs et j’acquière une meilleure vue d’ensemble des différents aspects de notre travail tout en élargissant constamment mon propre domaine d'expertise. » Les ingénieurs eau et habitat ont de nombreuses casquettes : ils sont responsables de la planification, de la conception et de la mise en œuvre de projets d’ingénierie. Ils procèdent à des évaluations, réalisent des études sur les besoins en eau et habitat et négocient avec les autorités locales concernant la mise en œuvre des projets. « C'est un véritable effort collectif, qui nous pousse à trouver ensemble les meilleures solutions possibles pour les populations touchées par un conflit armé. Travailler en étroite collaboration avec mes collègues ingénieurs WatHab m’aide vraiment à explorer et développer des compétences qui sont utiles pour les projets que je supervise. »

« J’espère pouvoir moi aussi inspirer d’autres personnes à croire en elles-mêmes et à obtenir ce qu’elles veulent »

– Ifeyinwa Luciana Nwankwo, ICRC

« Je suis particulièrement fière des projets d’approvisionnement en eau que mon équipe a mis en place en 2016 dans les camps à Maiduguri, à l’intention des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Nous leur avons fourni de l'eau potable et avons renforcé leur résilience en leur offrant du travail, en les intégrant dans le projet et en les aidant à subvenir aux besoins de leurs familles. À la fin de 2016, nous avons célébré l’absence de choléra dans ce camp grâce à notre projet. C’était une immense réussite. Je sais que nous avons eu un impact réel sur la vie de ces gens et certains restent en contact et nous appellent pour nous dire que les projets que nous avons mis en place continuent de bien fonctionner. Cela me rend fière. »

Ifeyinwa Luciana Nwankwo

ICRC, 2017

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