« Chaque nouvelle mission apporte son lot de découvertes. Voilà pourquoi j’aime ce domaine d’activité »
May Mousa s’est engagée pour le CICR en Irak, d’abord en tant qu’opératrice radio puis au sein de l’Unité eau et habitat. Après avoir dû quitter le CICR et l’Irak, elle a toujours gardé un œil ouvert sur les offres d’emploi au CICR. « J’avais ma propre entreprise, mais ce n’était pas gratifiant : je voulais faire quelque chose de plus utile. J’ai talonné toutes mes connaissances pour trouver un moyen de réintégrer le CICR. J’ai eu la chance d’être envoyée en mission peu après et je n’ai jamais regretté ce changement ! ». May travaille aujourd’hui comme coordonnatrice Eau et habitat à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
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« J’ai vécu des moments passionnants et d’autres plus difficiles au CICR, mais j’apprécie toujours énormément ce que je fais. Tout en me lançant des défis, mon travail a donné un sens à ma vie. Pour ma première mission, j’ai été envoyée au Burundi. J’ai dû parler en français, ce qui a créé une difficulté supplémentaire pour moi, mais j’avais la soif d’apprendre. Je n’ai jamais envisagé de laisser tomber ! Car je suis convaincue que nous changeons le cours des choses, peu importe l’ampleur de notre action. Voir une femme danser après que vous lui avez donné du matériel pour construire un abri ou des gens sauter de joie parce qu’ils ont accès à l’eau potable… Rien n’est plus important et plus gratifiant que ces moments-là, qui justifient à eux seuls le travail acharné que nous accomplissons et toutes les épreuves que nous traversons.

« J’ai eu l’impression de plonger dans l’inconnu, mais j’ai trouvé mes marques »

– May Mousa, ICRC

Quitter mon chez-moi et son environnement protégé et me retrouver sur le terrain sans aucune expérience à l’étranger – tout était nouveau pour moi. J’ai eu l’impression de plonger dans l’inconnu ! Mais j’ai réussi à garder la tête hors de l’eau. Cette mission m’a non seulement permis d’acquérir une expérience professionnelle et des compétences techniques, mais elle m’a surtout donné l’occasion de rencontrer des gens, de découvrir différentes cultures et d’être confrontée à des situations que je n’aurais jamais pensé vivre, et cela n’a tout simplement pas de prix !

Tous les projets sur lesquels j’ai travaillé ont été intéressants et utiles, et ce que j’apprécie en particulier au sein de l’Unité eau et habitat, c’est que les tâches ne sont jamais monotones. Chaque nouvelle mission est différente et apporte son lot de découvertes. Voilà pourquoi j’aime ce domaine d’activité.

J’ai réalisé que le fait d’être une femme pouvait être un avantage dans le secteur humanitaire. Même si les hommes refusent parfois de vous écouter, ils vous respectent. Je dois reconnaître toutefois qu’en tant que femme, j’ai dû en faire un peu plus qu’un homme pour arriver là où je suis aujourd’hui. Les femmes sont souvent laissées de côté et on attend d’elles qu’elles soient discrètes. J’ai compris que je devrais redoubler d’efforts pour faire entendre ma voix. Cela dit, je n’ai jamais baissé les bras. Je me suis toujours donné de la peine, j’ai montré ce dont j’étais capable et j’ai fait mes preuves. »

May Mousa

ICRC, 1998

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Magazine Croix-Rouge Croissant-Rouge, janvier-avril 1990

« Les femmes de Castiglione ont pris soin des soldats blessés de Solférino et pansé leurs blessures, mais aucune femme n’a assisté à la naissance de la Croix-Rouge quatre ans plus tard. Aujourd’hui, les femmes continuent de prendre soin des blessés et de panser leurs blessures. Mais participent-elles à la prise de décisions? »

– IFRC Everyone Counts Report, 2019

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